Esquisse d’une œuvre aujourd’hui disparue : El cinema, (le cinéma), I. V. M., [1963]

Fiction of poetry   -  heyala helbestane
La poésie est toujours ce qui ne peut être vendu

Janvier 2012. Enquête sur le/notre dehors (Valence-le-Haut), film-document [1h30], initié en 2007 avec des habitants de la périphérie de la ville Valence [quartier de Fontbarlettes] à propos d’« une image de pensée collective à propos du lieu qu’on habite », ne sera pas projeté à l’intérieur des murs du Palais. *
Citant des sensations de vertige et de blocage éprouvées aux alentours du Palais, Le Très Grand Edifice Public, une lettre : « récit d’une inadéquation », posera la question des conditions de lisibilité et de visibilité dans notre présent. Etant donné l’impossibilité de… Le texte énumèrera une suite des gestes.

1. Une unique projection aurait été évoquée au sens de projeter le film en négatif, dans un état de non développement.

2. Ecran noir. Projeter à l’intérieur du Palais une version noircie du film existant augmentant son opacité… 

3. Ecran blanc. Projeter un fichier vide sur le blanc du mur. Effacer les données numériques du film.

4. Projeter vers le dehors. Depuis l’intérieur, vers l’extérieur du bâtiment en faisant un trou infime à la taille du projecteur dans une des fenêtres du Palais. Sans écran, dans une approche tenant compte de l’aire géographique et culturelle des objets contemporains, le film se perdant entre passants et bruits de circulation. Tel une totalité confuse. **

5. Projeter dans le vide. Déjà dehors, dans les alentours du Palais, projeter le film vers les nuages.

6. S’en passer des centrales nucléaires. N’employer ni lecteur, ni projecteur. Eteindre les lumières. Végéter. Vivifier.

7. Ecran malade. Une nosographie du Palais. Son ineffabilité.

8. Ecran enlevé. Faire des coupes en imaginant, tel Courbet, le démontage du Palais. Dans la plus grande détresse, le juste milieu apporte la mort.

AR et AMF